En milieu d'après midi nous avons franchi les portes de la réserve de Manyeleti. Elle se situe à l'Ouest du Parc National Kruger. Elle est accolée à Timbavati au Nord et à Sabi Sand au Sud. La réserve couvre 23.000 ha de bush. Elle fut longtemps utilisée à des fins éducatives ce qui explique le faible développement des infrastructures touristiques en son sein. C'est aussi une garantie d'éviter tout surnombre de 4x4 lors des safaris. Cette réserve est ouverte totalement sur le parc Kruger, aucune clôture ne vient entraver les mouvements migratoires des animaux. La nature est ainsi respectée.

Nous nous attendions à trouver de la quiétude sur le site de "Honeyguide tente safari" mais la réalité a dépassé nos espérances. Nous avons été accueillis comme des rois et nous avons savouré d'avoir le site pour nous tous seuls quelques heures. Le groupe de Danois qui voyagent en circuit organisé allait débarquer dans la soirée. La capacité du site n'est que de quinze tentes.
 

Et voici notre tente de pacha perdue dans la savane.

Nous n'avons pas trop le temps de nous installer car notre premier safari nous attend. Nous allons arpenter la réserve dans un 4x4 ouvert, conduit par Goodman, un ranger professionnel aidé de Philip un pisteur. Lolo va se reposer ! Nous allons avoir des conditions optimales: le 4*4 pour nous trois.

Si proche de la sortie du camp, nous sommes tombés sur un groupe de "Wild dog" autrement dit des Lycaons.  Aussi appelé « loup peint », en raison des taches de couleur qui ornent son pelage, le lycaon est un mammifère carnivore. Il est grand sur patte. Son corps est assez fin et c’est le seul canidé qui dispose de seulement 4 doigts sur chacune de ses pattes. Ses oreilles sont rondes et larges, garnies de poils qui empêchent les insectes d’y pénétrer. Les chiens sauvages vivent en groupe de 6 à 20 individus. Aucun de ses ancêtres directs n'ayant été retrouvé, son origine précise demeure incertaine. Comme pour le loup, les groupes sont très hiérarchisés avec notamment la présence d’un couple alpha qui dirige la meute. Seul ce couple dominant peut se reproduire. La chasse est une partie essentielle de la vie du lycaon. C'est un excellent chasseur qui ne rate pas souvent sa proie. Depuis, 1990, le lycaon a été classé comme une espèce en voie d’extinction. On en comptait 300 à 500 000 au début du  20e siècle. Il n'en resterait plus que 3 000 et seulement 500 à 800 dans le Parc Kruger. Nous avons mieux compris pourquoi nos guides étaient très heureux de cette rencontre.

Puis on croise un groupe de gnous.  Leur morphologie est très particulière et on comprend leur classement dans une sous-famille à part "les 5 moches". Si les pattes sont plutôt hautes et moyennement robustes, le corps est assez massif. L'ensemble donne un animal puissant mais adapté à la course, un gnou pouvant courir à 65 km/h. Rappelons que l'adaptation à la course est une condition obligatoire pour la survie en Afrique, où les prédateurs, tous plus rapides les uns que les autres, abondent. Le fait que les jeunes gnous sont capables de marcher très peu de temps après la naissance (3 minutes !) et de courir (1 h !) est également une conséquence de cette pression de sélection. Il y a deux sortes de gnous. Le gnou bleu a un pelage gris sombre avec une tête et une queue noire, alors que le gnou noir a une queue blanche. On remarquera aussi la présence inhabituelle de longs poils sous la tête de l'animal qui forme une sorte de barbiche.  Un gnou peut vivre 20 ans s'il ne croise pas la route d'un lion !

Puis l'émotion est montée crescendo quand nous sommes tombés sur nos premiers lions et que Goodman a immobilisé le 4*4 au milieu de la sieste de cette petite famille....Je vous rappelle que le 4*4 est complètement ouvert et que Philip est installé sur le siège de devant les pieds dans le vide !

Quand je vous disais qu'on était aux premières loges...

Y a pas foule. On a un peu l'impression d'avoir le parc pour nous...

Et puis on se retrouve au milieu d'un petit groupe de rhinocéros....bien crados. Ce sont des rhinocéros blancs comme eux que nous avons vu à Imfolozi - Hluluwe. Pour éviter le braconnage, les rhinos de la réserve sont amputés de leur corne, ce qui leur donne une drôle d'allure. Là encore nous sommes impressionnés par l'approche de Goodman qui n'hésite pas à sortir de la route pour s'enfoncer dans la brousse puis nous positionner au milieu du groupe de rhinocéros qui ne semble pas s’émouvoir de notre présence. Ce sont nous les plus stressés !

Comment trouve t'on les animaux devez vous vous demander ?  Philip, le pisteur se fie aux traces laissées par les empreintes sur les pistes ou aux herbes couchées dans la savane ou à leur excrément. Et puis Goodman a une cibie. Entre les chauffeurs guides ils s'échangent des infos et des positions. Mais les animaux ne sont pas pucés. Toujours est il qu'on sent monter une certaine agitation dans le 4*4 et qu'on roule beaucoup plus vite vers une surprise.....Et quelle surprise !!!!

Le léopard a un corps long et musclé, bien proportionné, avec des larges pattes. Les muscles pectoraux sont développés pour lui permettre de grimper aux arbres. La queue est longue, recourbée vers le haut lorsqu'il marche et sert de balancier lorsqu'il se déplace dans les arbres. Le léopard pèse en moyenne 58 kg pour le mâle et 37 kg pour la femelle. Le pelage du léopard est marqué de taches sur fond jaune pâle à marron chamois. La gorge, la poitrine, le ventre, la face interne des pattes et de la queue sont blancs. Lors d'un sprint, la vitesse du léopard atteint près de 60 km/h. C'est un excellent grimpeur et sauteur, qui hisse ses proies à la fourche d'un arbre pour les mettre hors de portée des autres prédateurs. Félin solitaire et opportuniste, le léopard est une espèce quasi menacée. Il fait partie des "Big Fives". C'est le plus dur à débusquer.

Mais le repos ne sera que de courte durée pour la maman léopard. Nous avons assisté à une scène étonnante. Elle s'est brusquement mise à arpenter son arbre pour se diriger de l'autre extrémité car un éléphant s'approchait de son arbre et surtout de son petit resté au sol. Et bien ce n'est pas la petite bête qui a eu peur de la grosse. La force de dissuasion a été efficace car l'éléphant a tourné les talons !

Et pendant ce temps là, que fait le petiot ???? Il a eu la bonne idée de se rapprocher de nous et rode autour de l'arbre. Son pelage est plus clair. Il est déjà très gracieux.

Nous avons bien conscience d'avoir vécu un moment rare et privilégié. On ne se lasse pas du spectacle. Le coucher de soleil s'annonce. Un dernier portrait pour la route

Et pour finir en beauté cette première fabuleuse expérience de safari dans la réserve de Manyeleti, que nous ont réservé Goodmen et Philip ????? Rien de tel qu'un apéro au coucher du soleil dans un coin tranquille pour se remettre de nos émotions ....

Nous sommes transportés dans un autre monde où la notion du temps qui passe n'a plus trop de prise sur nous. Nous avons l'impression de vivre une aventure hors de commun. Goodman nous assure que tous les safaris ne se déroulent pas comme cela et que nous sommes très chanceux d'avoir vu les wild dogs, les léopards et tous les autres en si peu d'espace et de temps !

Pour ceux qui ne maîtrisent pas bien la géographie de l'Afrique du sud, il y a deux pays enclavés en son sein : le Lesotho à l'ouest de Durban et Eswatini (plus connu sous le nom de Swaziland) au nord de Santa Lucia. Ce n'était donc pas pour avoir un tampon de plus sur notre passeport que nous sommes allés à Eswatini mais bien parce que c'est le chemin le plus court pour relier la région de Blyde River et du Parc Kruger en venant du sud.

Avant de traverser l'Eswatini du Sud au Nord, faut-il encore y pénétrer. Place à la séquence formalités au poste frontière de Lavumisa. Même si le pays est petit par son étendue, environ 200 kilomètres sur 130 de large et sa population modeste avec seulement 1,5 millions d'habitants, ce poste douanier a tout d'une grande nation avec des bâtiments aux imposantes dimensions. Une succession de hangars, de halls et de bureaux qui paraissent quelque peu démesurés en rapport au nombre de personnes qui passent ce matin cette frontière. Dans un grand hall climatisé, les employés attendent les passants. Présentation des passeports puis traditionnels coups de tampon, à la va vite ! Et paiement du droit d'entrée et nous voilà en règle.

Un drôle de pays qui serait la dernière monarchie absolue d'Afrique, dirigée par un roi sans peur et avec reproche ! Et comme on l'imagine, le train de vie du monarque est à l'opposé de celui de son « bon peuple » dont il faut préciser que les deux tiers des swatiniens vivent sous le seuil de pauvreté. L'Eswatini est l'un des pays du monde où l'espérance de vie est la plus faible (moins de 52 ans estimée en 2016) principalement parce que c'est le pays du monde où le taux de prévalence chez les adultes du Sida est le plus élevé (près de 26%). C'est aussi le 31ièm plus fort taux de mortalité infantile du monde (près de 60 %). Cela plombe un peu l'ambiance mais cela ne nous aura pas empêché d'y faire de belles découvertes.

Nous avons été surpris par la variété des paysages. Nous longeons d'abord une savane desséchée parsemée d'arbustes et d’acacias. Ça et là, il y a bien quelques habitations. De simples cases, quelques lopins de terre arides et quelques animaux, chèvres et vaches, toutes aussi maigres les unes que les autres. Puis on découvre de luxuriants champs de canne à sucre avant d'atteindre la région la plus montagneuse (et la plus jolie). Ce n'est pas pour rien qu'on surnomme le royaume la Suisse de l'Afrique. Nous ne nous sommes pas trop attardés en route pressés d'arriver à notre "Mogi Boutique Hotel" entre Manzini et Mbabane (la capitale administrative du pays).

Beaucoup de touristes font halte au Mlilwane Wildlife Sanctuary qui est une belle réserve animalière au pied des montagnes. Le Swaziland est aussi réputé pour ses safaris mais nous avons préféré nous réserver pour ceux du Parc Kruger. Nous avons plutôt fait le choix de visiter la Mantenga Nature reserve tout proche de notre logement.  Un petit peu de folklore pour découvrir un village traditionnel swazi. Les habitants préservent et partagent leur culture à travers la visite du village. Les danses et les chants sous le grand faré sont impressionnants.

Il y a aussi une jolie cascade

Sur le retour, nous avons été intrigué par une imposante bâtisse qui se voudrait pourtant discrète. Un panneau indique l'interdiction de photographier cette façade ! La célèbre bannière étoilée des USA flotte au vent, il s'agit donc de l'ambassade américaine au Swaziland. Ses dimensions semblent démesurées pour un tel petit pays. Imaginez, les bâtiments et le terrain de cette représentation diplomatique s'étendraient sur une surface avoisinant la taille de cinq stades; ce qui n'a pas manqué de surprendre la presse sud africaine. Et les hypothèses et les rumeurs circulent:  ces immenses bureaux abriteraient-ils des services secrets à l'écoute de toute l'Afrique Australe ? Ou encore, y aurait-il quelques intérêts économiques à exploiter un sous-sol riche de … ? De toute façon, on se doute qu'un tel investissement de l'administration américaine dans un si petit Eswatini est synonyme d'espoir de retours sur investissements.

Nous sommes rentrés just in time pour voir le match de rugby France Angleterre (retransmission au Swaziland...inéspérée). Petit apéro sur notre terrasse pour fêter la victoire des Bleus !!!

Avant d'aller nous restaurer sur la très belle terrasse du Mantenga Lodge qui surplombe la rivière (de nuit c'est un peu râpé pour la vue). Très bonne adresse !

Avant de quitter l'Eswatini, je tenais absolument à visiter l'atelier de fabrication des bougies swazi à Malkerns. L'originalité et la qualité de ces réalisations ont fait le succès de l'entreprise, crée en 1982 qui emploie actuellement quarante cinq swatiniens et exporte ses bougies dans une vingtaine de pays. Les artisans qui œuvrent dans ses ateliers sont en fait de de vrais artistes. On ne peut qu'être admiratif en observant la dextérité et le talent de ces hommes qui façonnent et sculptent, en quelques tours de mains aussi précis et que rapides, des bougies aux silhouettes animales. Les bougies aux teintes vives en forme d'éléphants sont particulièrement en vedette sur les étalages mais bien d'autres animaux de la faune sauvage africaine sont également proposés aux visiteurs. Avec une telle appréciation, vous l'avez sans doute compris, j'ai ramené quelques bougies décoratives en souvenir de ce petit pays.

On peut poursuivre ses emplettes d'objets souvenirs à l'extérieur de l'atelier, surplace il y a un marché artisanal très couleur locale....mais on a de la route à faire et dèjà que nous avions fait un détour pour cette visite, il ne fallait pas perdre trop de temps à marchander !!!

La route est belle pour rejoindre la frontière de Ngwenya d'où nous quitterons Eswatini. Cette fois ci il y a plus de monde et on se demande comment font les commerçants/routiers/habitants qui passent d'un pays à l'autre pour avoir assez de place dans leur passeport....

En ce 9 ièm jour, nous quittons la région du Cap et nous nous envolons pour Durban. De là, nous récupérons notre véhicule et nous roulons en direction de Santa Lucia pendant environ 2h30. La route est de très bonne qualité. On croise des vaches qui broutent derrière les barrières de sécurité. Nous prenons possession de notre charmante chambre à iGwalagwala Guesthouse dans l'après midi.

Du temps de l’apartheid, Santa Lucia était exclusivement réservée aux blancs. Depuis, on y trouve surtout des touristes qui viennent voir les hippopotames (il y en aurait 800 ici) le temps d'une promenade en bateau. On nous a conseillé d'être prudent car on pourrait en croiser dans les rues de la ville la nuit comme l'indiquent les panneaux de signalisation. En effet, ils aiment s'aventurer dans les rues pour  brouter les pelouses.

En fin d'après midi, nous nous rendons à l'estuaire où nous avons RDV avec les hippopotames. La croisière est vraiment une bonne excursion qui permet de bien voir les animaux.

Nous avons souvent l'image d'un hippopotame gentil et grassouillet comme dans les dessins animés. Or, il n'en est rien ! On dénombre de nombreuses attaques (300 morts par an) et il fait partie des animaux les plus dangereux pour l'homme. Les hippos, bien qu'herbivores, peuvent peser plus de trois tonnes et disposent d'incisives de plus de 60 cm (les plus grosses du règne animal)....

Ce fut aussi l'occasion de profiter des belles lumières de cette fin de journée.

Le lendemain, nous entrons dans la réserve iSimangaliso Wetland inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1999. Il s'agit d'un grand parc en zone humide qui englobe une surface de 328 000 ha et des kilomètres de dunes et de plages jusqu'à la frontière du Mozambique. Nous avons prévu de faire une randonnée palmée (et oui cela nous manquait) à Cape Vidal. Cette plage est grande et propice à la baignade. C'est aussi un endroit connu pour les forts courants. Du coup, faut rester tout près du bord et attendre la bonne marée. Ce n'est pas profond et les poissons ne sont pas aussi colorés que chez nous. Nous avons aperçu quelques jolis spécimens dont des nudibranches pour les spécialistes. Autant vous dire que le caisson n'était pas du voyage !!!

Au parking de Cape Vidal, de nombreux singes Grivet viennent gambader sur les voitures. Le temps d'enfiler la combinaison de plongée et hop notre paquet de chips avait été dérobé !!!

Nous repartons vers les terres de la réserve en direction du lac Bhangazi. Nous sommes tous seuls sur la route et nous croisons nos premiers grands Koudou. Leur corps est strié de raies blanches verticales. Une courte crinière blanche court le long de son cou, de ses épaules et de son dos. Ils ont de grandes oreilles. Quant à sa tête, elle est couronnée chez les mâles de deux cornes divergentes qui s’enroulent gracieusement en trois spires de 120 à 180 cm. Les cornes sont absentes chez les femelles. C'est un excellent sauteur: il peut franchir d'un bond des obstacles d'environ 2 à 3 mètres de hauteur. La longueur du corps 220 cm environ, sa hauteur au garrot 160 cm (mâles), 135 cm (femelles). Le poids à l'âge adulte : 150 à 300 kg pour les mâles, 120 à 200 kg pour les femelles.

La savane est belle et ondule sous le vent.

Et première rencontre marquante avec notre premier Big Five ! Un buffle solitaire qui est passé tout à côté de la voiture. En général, les buffles vivent en groupe dans la savane ou dans les zones boisées. Ils sont caractérisés par de redoutables cornes et de grandes oreilles. Ils pèsent en moyenne 700 kilogrammes et s'alimentent d'herbes de graminées et de quelques feuilles. Sa taille peut atteindre 1,7 m en hauteur et 3,4 m en longueur, avec des cornes de 1,5 m d'envergure

Puis nous passons devant les dunes rouges.

Et nous apercevons de plus loin un petit groupe de cinq buffles.

Nous allons croiser des phacochères, des Impalas, des zèbres, des gnous....Vu que ce sont les premiers animaux sauvages que nous voyons en liberté, nous sommes tous excités et très heureux. Du coup, on prend de l'assurance et Laurent a du piler pour éviter de s'empaler deux grands Koudous sur le pare brise !!! C'est qu'ils sont chez eux les sbires et ils ne préviennent pas quand ils traversent la route !

Nous faisons un arrêt à Catalina Bay qui donne sur le lac de Santa Lucia d'où on peut observer les hippopotames.

Avant de sortir du parc, nous faisons une dernière halte à Mission Rocks.

Nous avons beaucoup aimé cette journée dans le iSimangaliso Wetland Park. Notre premier safari en self drive. Une chouette impression de liberté ! Nos rencontres seront de plus en plus fabuleuses au fil des jours mais cela, on ne le savait pas encore !!! Il faut vraiment s'arrêter deux nuits à Santa Lucia si on veut en profiter.

Aujourd’hui, nous prenons la direction du Sud à destination du cap de Bonne Espérance (Cap of Good Hope). Cela va nous prendre une bonne journée car nous avons prévu de faire différentes haltes avant d'y arriver.

Première destination: Muizenberg et ses cabanes multicolores. Nous nous sommes d'abord arrêtés sur une longue plage. Quelques vagues, des coquillages et une eau un peu frisquette....

Nous croisons de nombreux surfeurs (plutôt débutants) car les vagues ne semblent pas bien impressionnantes.  Ah j'oubliais, à l'entrée de la plage, un drapeau indique, en fonction de sa couleur, s'il y a un risque ou non de requins...

Nous poursuivons notre balade en direction de Boulders Beach et ses manchots. Le Boulders National Park abrite une importante colonie de manchots du Cap. En 1910, on estimait la population à 1,5 millions contre seulement 10% d'entre eux à la fin du 20iem siècle. Face à ce risque d'extinction de l'espèce, Boulders est devenu un centre important de protection. En 1982, grâce à seulement deux couples, la colonie de manchot a atteint récemment 2 200 individus. On les aperçoit dès qu'on suit le sentier balisé.

On rejoint Foxy Beach où se concentre la majorité des manchots.  Les manchots ne deviennent adultes qu'après un ou deux ans. Ils commencent à se reproduire vers quatre ans, toujours en février. Ils sont monogames et ont un partenaire à vie !

Il y a ceux qui vont se baigner, ceux qui couvent, ceux qui se baladent...On voit aussi la différence entre ceux qui viennent de naître avec leur duvet (qui n'est pas encore waterproof), les "bébés bleus" (les jeunes manchots avec un plumage bleu gris waterproof), les adultes (avec leur plumage noir et blanc).

Nous reprenons la route en direction du Cap de Bonne Espérance et de Cape Point en longeant la côte. Il s’agit en fait d’une grande réserve naturelle. Contrairement à ce que l’on pense, ce n’est pas le point le plus au sud de l’Afrique, ce dernier étant en réalité le Cap des Aiguilles un peu plus à l’Est. Cependant le cap de Bonne Espérance marque le point où l'on commence à voyager plus vers l'est que vers le Sud.

Avant d'aller explorer la pointe, on décide de se faire une pause pique nique. On se dirige vers Bordjesrif. On est seul avec des rangers qui font la sieste et un couple qui se baigne dans la piscine d'eau de mer. Très contents de nous, nous sortons la glacière et nous apprêtons à déguster notre petit verre de "La Motte" ramené de notre séjour à Franschhoek !

Mais c'était sans compter l'apparition de babouins mal attentionnés....qui nous ont obligés à nous réfugier rapidement dans la voiture et à inaugurer notre premier pique nique indoor !!!

Saviez vous que Vasco de Gama avait doublé le Cap de Bonne Espérance le 22 novembre 1497 ? A l'époque de son expédition en 1497, les Portugais connaissent bien les côtes d'Afrique de l'Ouest. Mais ils sont toujours à la recherche de la voie maritime qui les conduiraient aux Indes. En 1488, le navigateur Bartolomeu Dias avait déjà franchi le Cap mais avait fait demi-tour sous la pression de son équipage. Vasco de Gama quitte le Portugal le 8 juillet 1497. Il suit la route ouverte par son prédecesseur, rejoint les côtes Africaines, dépasse le Cap et atteint Calicut en Inde le 20 mai 1498.

C’est à Cape Point que l’on trouve le phare. Nous sommes montés jusqu'au phare en faisant des arrêts dans les balcons aménagés. La vue est fantastique. Ce phare a été construit en 1859 mais ne fonctionna que jusqu'en 1919 car il était placé trop haut et il ne fut jamais efficace à cause du brouillard. Un autre phare fut donc mis en place, plus bas, en 1914.

Après nous avons poursuivi notre petite rando le long des falaises pour aller au Cap Maclear.

Et nous sommes tombés nez à nez avec une bande d'autruches peu farouches.

Après nous être émerveillés dans le parc de Cape of Good Hope, on a repris la route vers le nord mais cette fois ci en longeant la côte Ouest et donc l’océan Atlantique. Et on a vu le temps changer...

On arrive alors au niveau de Nordhoek à la Chapman’s Peak Road. Cette route côtière est considérée comme l’une des plus belles routes du monde.

La Chapman’s Peak Road débouche sur la ville d’Hout Bay. La journée était bien avancée et il était temps de manger l’un des meilleurs Fish and Chips d’Afrique du Sud tout en admirant le coucher de soleil....

La ville de Cap est réputée pour être une des plus belles villes d'Afrique et nous ne pouvions évidemment pas nous passer d'y séjourner. Cap Town a la chance d'avoir un cadre naturel exceptionnel, la montagne et la mer. L'ambiance est très agréable, festive, ce qui fait que l'on s'y sent vraiment bien. Sans compter que le vieux Cap Town a su garder son architecture d'antan. Nous allons y passer quatre jours ! C'est dans le quartier de Waterkant que nous avons élu domicile dans cette charmante maison violette.

Pourtant, en arrivant au Cap, on ne peut pas manquer de constater le contraste saisissant entre les townships qui bordent l'autoroute et les grattes ciels du centre ville.

Étant arrivés dans l'après midi et compte tenu de l'excellente fenêtre météo, nous avons décidé de nous rendre au sommet de Table Mountain. Encore plus âgée que les Alpes et même l'Himalaya, la Montagne de la Table aurait 260 millions d'années. Elle doit son nom à sa structure en forme de table. Elle est visible de n'importe où dans la ville ou aux alentours. Elle culmine à plus de 1 000 mètres et est située à quelques centaines de mètres de l'océan. Autant vous dire qu'en haut, le panorama est complètement dingue. Elle est entourée par le Devil's Peak, Lion's Head (670 m) et Signal Hill (350 m). Il y a deux solutions pour rejoindre le sommet. Nous avons opté pour celle qui ferait le moins de mal à nos petits mollets: le téléphérique !

Arrivés rapidement au sommet, nous sommes bluffés par la perspective.

Et aussi par la fraîcheur. La table est très ventée malgré le ciel bleu.

Rien de tel qu'une petite balade pour se réchauffer. La lande est belle et fleurie. C'est vraiment sauvage et le plateau donne une impression de paysage sans fin.

En passant, voici d'où nous serions arrivés si nous avions entrepris l'ascension à pied. Trois heures de marche avec des passages difficiles. Voici ce que j'avais lu "Ensuite, les choses sérieuses commence avec l’attaque de la Skeleton Gorge. C’est la partie la plus corsée de l’ascension puisque la pente est très raide et l’on doit parfois emprunter des échelles. L’avantage de cette partie est qu’elle est en pleine forêt et que l’on est donc encore épargné par la chaleur."

Puis nous avons profité de la vue panoramique sur la ville.

Comme souvent lorsque j'organise les vacances, le timing est un petit peu serré . En effet, il était temps de redescendre de notre montagne car j'avais réservé des places pour le concert estival du dimanche dans les jardins de Kirstenbosch qui commençait à 17h15. Ce jardin fait partie des plus beaux jardins botaniques du monde. Autant vous dire que nous n'avons pas eu le temps de flâner dans les allées. Mais je tenais quand même à aller marcher sur la passerelle qui surplombe la canopée. Nous avons donc dépassé les panneaux qui indiquaient le concert pour s'enfoncer dans les allées au pas de course....

Bien contente d'avoir insisté pour trouver ma passerelle, longue de 130 mètres et qui s'élève à 10 mètres de haut et que nous avons eu pour nous tous seuls pendant que les premières notes de musique se faisaient entendre....

Je suis certaine que vous vous interrogez sur le nom des artistes que nous avons pu voir sur scène. La première partie a été assurée par Tresor. Et le groupe attendu était Goodluck, un mélange d'électro, pop, jazz. Tous originaires d'Afrique du Sud. Avant d'acheter les billets, nous avions quand même écouté à quoi s'attendre.... Nous avons été très étonnés de voir que les familles, jeunes et moins jeunes s'y retrouvent avec un pique nique et une bouteille de vin. Le cadre est plus qu'agréable et décontracté. Assis dans l'herbe, au pied de la Table Mountain, entourés de verdure....

Pour vous mettre dans l'ambiance....

La soirée s'est terminée dans un petit resto de poissons du centre ville avec un bon petit verre de Chardonnay, une excellente truite saumonée et un cheese cake/crumble pomme de folie avec sa petite sauce au caramel beurre salé....